Le propriétaire du Wall Street Journal, Rupert Murdoch, a décidé de ne pas rendre gratuit l'accès total au site Internet du journal. Cette décision vient contredire la rumeur à l'effet qu'il éliminerait les frais d'abonnement. Son geste démontre cependant encore une fois que le modèle économique de l'Internet est loin d'être trouvé. Bill Gates a lui-même déclaré au début de janvier que l'Internet n'en était qu'à ses débuts malgré qu'il y travaille depuis plus de 30 ans.L'analyse des médias ligne est très intéressante car la situation change quotidiennement. Cela donne lieu à plusieurs événements variés et le rythme n'a rien d'ennuyant car le vrai système est encore à être inventé au cours des prochaines années! Personnellement, j'ai créé le magazine Internet, LeStudio.com, il y a déjà trois ans en pensant que je pourrais intéresser un grand groupe média à s'associer afinde pouvoir le développer. Je me suis trompé car tous ont préféré se débrouiller à l'interne. En 2005, aucun des groupes québécois n'avait de véritables sites internet sauf Le Devoir. Aujourd'hui, tous ont créé des sites interactifs du style Web 2.0 mais en utilisant leurs ressources internes et en misant sur la convergence. Cette vague de création de sites internes n'est pas unique au Québec et partout dans le monde, tous les médias tentent de rentibiliser leur formule Internet en l'associant avec leurs autres produits d'entreprise. Depuis quelques mois, un autre mouvement se dessine et c'est celui des philanthropes qui ont décidé d'investir dans ce secteur. Cela donne de nouveaux projets comme ProPublica financé à quelques 10 millions$ par années par unhomme à d'affaires à la retraite. ProPublica opèrera avec une vingtaine d'employés dans le but de découvrir et faire connaître les abus de pouvoir.La décision de Rupert Murdoch de maintenir le site de Dow Jones payant vient aussi confirmer que le modèle de média en ligne peut prendre plusieurs formes et que l'on cherche encore le modèle idéal. Murdoch a un peu raison dans sa décision en ce sens que les usagers payants de The Wall Street Journal sontà la recherche d'une autre sorte d'information que les usagers gratuits du New York Times.C'est un peu la même situation avec les sites réseaux sociaux. Facebook et MySpace sont gratuit mais d'autres sites commencent à apparaitre où il en coûte des milliers de dollars pour être membre. Le sommet de Davos est un autre exemple avec son futur réseau social pour décideur seulement(WELCOM). Le média Internet a d'abord été une sorte de jouet pour devenir ensuite une convergence vis-à-vis les autres outils de communications et puis un outil de propagande sociale. Voilà qu'il devient un réseau du genre "Club privé ". La faune commence à prendre forme et plusieurs espèces y cohabitent! Dans le cas de mon magazine internet, LeStudio1.com, il est demeuré un petit arbuste qui continue de chercher sa voie mais il poursuit sa croissance en bordure de la grande forêt qu'est le monde des médias.
Bernard Bujold
Lien avec l'équipe LeStudio1.com



La télévision fut à un certain moment un secteur économique privilégié car la publicité rapportait gros et le prestige d'y travailler était très recherché. Pierre Péladeau adorait ce secteur et il voyait dans l'acquisition du réseau TQS, en 1997, un nouveau jouet. Une sorte de cadeau de fête qu'il s'était offert pour rendre sa retraite agréable. J'étais content moi aussi car j’ai toujours aimé le média de la télévision et il m'avait promis que j'occuperais le poste de chef d'antenne au bulletin de nouvelles de TQS. Dans une autre vie, j’avais été animateur dans une petite station en région alors que je faisais la lecture quotidienne des nouvelles à CHAU-TV en Gaspésie. C'était la belle époque! J’avais 19 ans et la société d’alors était sans prétention. C’était bien avant l’Internet (1976) et on recevait nos informations sur une sorte de télécopieur à clavier très bruyant qui était alimentée par une agence de presse à Québec. Pour la météo, je regardais à l'extérieur avant le bulletin et j'improvisais! Je parlais souvent de cette période avec le fondateur de Quebecor. Pierre Péladeau voulait développer TQS en une station locale et totalement Montréalaise. Est-ce qu’il aurait réussi? Probable car il en avait les moyens financiers et il avait le sens de la convergence. Il connaissait aussi parfaitement Montréal et le secteur du spectacle. Il avait même fait des premières démarches pour embaucher Marcel Béliveau, celui qui a créé le concept de Surprise Sur Prise, à titre de directeur général. Malheusement Pierre est mort avant de pouvoir mettre ses idées à exécution. Marcel Béliveau n’a jamais été embauché, pas plus d’ailleurs que moi comme chef d’antenne…