vendredi 19 juin 2009

Le maire de Montréal et les élections municipales au Québec


Le poste de maire de Montréal n’a plus le prestige qu’il a déjà eu à l’époque de Jean Drapeau mais il n’en demeure pas moins très convoité .
L’actuel maire, Gérald Tremblay, occupe le siège depuis deux mandats et il espère bien obtenir une troisième victoire électorale et terminer sa carrière à la direction de ce qu’il appelle sa ville! (Tremblay aura 67 ans le 20 septembre 2009) Le maire actuel s’est vu critiqué de façon agressive au cours des dernières annéesmais il a toujours su garder le cap malgré les attaques et il a toujours survécu, ce qui n’est pas peu en politique…
Personnellement, je connais bien Gérald Tremblay mais je ne suis pas un intime. J’étais plus près de l’ancien maire Pierre Bourque et j’avais même contribué, en compagnie de Pierre Péladeau, à sa première campagne et victoire électorale de1994. Péladeau avait mis Quebecor et le Journal de Montréal derrière Bourque et je servais de courroie de transmission. Nous avions délogé Jean Doré de façon inattendue car tous les observateurs prévoyaient que Bourque serait défait. Nous avions déjoué tous les sondeurs... C’était la première fois qu’un fonctionnaire(directeur du Jardin botanique) devienne le plus haut magistrat de sa ville. Je crois qu’il a été un excellent maire du moins durant son premier mandat.
J’ai également connu un autre candidat qui était aussi un ami personnel de Pierre Péladeau, Jacques Duchesneau. Malheureusement ce dernier n’a pas réussi à se faire élire lors de l’élection de novembre 1998 mais je crois qu’il aurait pu remporter la victoire s’il avait été mieux entouré. Ses conseillers en communications lui avaient recommandé de s’éloigner de son image de chef de police pour se rapprocher de celle du citoyen ordinaire. Je suis convaincu que c’est ce qui a causé son échec ! Je lui avais d'ailleurs proposé mes services à l’époque au niveau de ses communications mais Jacques n’avait pas voulu m’inviter dans son équipe. Soulignons que Pierre Péladeau était décédé en décembre 1997 et que jeme cherchais un nouvel emploi. J’aime penser que j’aurais pu aider Jacques Duchesneau à devenir maire…
L’actuelle campagne 2009 à la mairie de Montréal risque d’être à l’image de l’économie, c'est-à-dire plutôt morose et sans aucun grand projet. Le candidat Benoit Labonté aurait pu provoquer un débat coloré mais il a eu peur de ne pas gagner et il a cédé sa place à une ancienne ministre québécoise, Louise Harel, celle-là même qui avait piloté le dossier des fusions municipales. Son passé risque de la rattraper et de lui nuire. Est-ce qu’il aurait des candidats intéressants capables de déloger Gérald Tremblay. Très certainement mais ils ne sont pas prêts à payer le prix ni faire les efforts pour convaincre les électeurs. Jacques Ducheneau ne veut absolument rien savoir de ce poste et Pierre Bourque est à la retraite et heureux de l’être. D’autres comme Normand Legault sont fatigués de se battre pour convaincre tandis que d’ex-politiciennes comme Liza Frulla préfèrent leur nouveau rôle de vedette à la télé.
Les élections municipales se tiendront le 1er novembre prochain pour toute la province de Québec et en campagne électorale tout est possible. La preuve en est la ville de Québec. On croyait que personne ne pourrait remplacer la mairesse Andrée Boucher et voilà qu’un illustre inconnu, le maire Régis Labeaume, est devenu le maire vedette non seulement pour le Québec mais pour le Canada tout entier et même en France. Son truc, éliminer l’obligation pour les membres deson parti de l’appuyer. Chacun des conseillers peut voter selon sa conscience. Il faudra voir le résultat des élections de la ville de Québec alors que Labeaume sera lui aussi en réélection mais il semble bien que s’il y a un « Barack Obama » de la politique québécoise, c'est le maire de Québec!
La politique est souvent comparable aux courses de chevaux.Le cheval que tout le monde voit gagnant peu perdre la course derrière un cheval sur lequel personne n’a parié.
Bonne chance à tous les candidats à la mairie non seulement à Montréal mais partout au Québec. Que les meilleurs gagnent, hommes et femmes confondus!
Bernard Bujold - www.LeStudio1.com
Photo 1: Gerald Tremblay, Jacques Duchesneau, Louise Harelet Pierre Bourque

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