La campagne électorale municipale 2009 au Québec n’aura pas été terne et si l’action était au rendez-vous, cette situation aura provoqué une autre problématique.
En effet, la déception à l’égard de plusieurs candidats et les nombreux scandales soulèvent la question : pour qui voter?
Il est bien connu en sciences politique que l’on ne vote jamais en faveur d’un candidat et de son programme mais plutôt contre les autres et leurs défauts. Ainsi, lors des élections provinciales au Québec (26 mars 2007), les électeurs avaient choisi de voter pour Jean Charest parce que l’on craignait que les mœurs du candidat péquiste André Boisclair ne soient pas à la hauteur d’un chef d’état. Dans un sens, c’est l’élimination d’un candidat qui a procuré la victoire à l’autre. Selon plusieurs experts politiques, si Bernard Landry avait été chef du Parti québécois lors des élections de 2007, il aurait remporté la victoire car les électeurs n’avaient pas voté en faveur de Jean Charest mais contre André Boiclair.
La même situation a été vécue aux Etats-Unis lors de la dernière campagne présidentielle de novembre 2008. Plusieurs électeurs ont choisi d’appuyer Barack Obama pour ne pas élire John McCain et sa colistière Sarah Palin, tous deux jugés trop imprévisibles. Le choix n’était pas facile car pour plusieurs Américains, élire un politicien de race noire était proche du sacrilège… Si McCain avait eu un colistier plus expérimenté, il aurait probablement remporter le vote.
Les citoyens de plusieurs municipalités du Québec font présentement face à ce genre de questionnement : quels candidas doit-on éliminer pour choisir les élus? Et que faire lorsque tous les candidats en lice nous déçoivent et que nous voulons tous les éliminer du bulletin?
Ne pas voter n’est pas une solution car cela équivaudrait à abandonner notre droit ultime de citoyen.
Faut-il choisir selon nos émotions ou selon notre bon jugement?
Si on prend le cas de Montréal, il est évident que le meilleur candidat, selon une évaluation logique serait Gérald Tremblay qui a de l’expérience et qui prétend avoir commencé à corriger les abus et les fraudes financières (faire le ménage). Par contre, émotionnellement, parce qu’il n’a pas réussi à le faire totalement durant ses deux derniers mandats de maire, on pourrait être tenté d’offrir une chance à un nouveau candidat qui a peu d’expérience mais qui démontre une grande honnêteté comme le fait Richard Bergeron.
Malheureusement, les citoyens de Montréal n’ont pas la chance d’avoir en lice un candidat comme l’ont ceux de la ville de Québec avec leur Régis Labeaume. Mais comme dit le dicton: « Il faut faire avec ce que l’on a dans notre cuisine. »
Le choix appartient à chaque citoyen et il est essentiel pour chacun d’aller voter. Ainsi la démocratie aura parlé et nous risquons d’obtenir, en groupe, le meilleur choix possible.
Bon vote!
Photo 2: Richard Bergeron candidat à la mairie de Montréal.
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