Les employés en lock-out du Journal de Montréal ont accepté l'offre de leur employeur Quebecor et ils ont voté en faveur du retour au travail. Toutefois, sur un total au départ de 252 employés, 62 seulement seront rappellés, les autres éliminés selon un protocole de compensation. Bernard Bujold a bien connu Le Journal de Montréal alors qu'il a été l'adjoint personnel du président fondateur Pierre Péladeau, de 1991 jusqu'à sa mort le 5 décembre 1997.
"Dans un sens, Le Journal de Montréal sera mort par "torture" à petit feu. Il aurait mieux valu appliquer, de part et d'autre (employeur & syndicat), le scénario de Gesca - Power Corp, le grand compétiteur de Quebecor et ancien rival direct du fondateur du Journal de Montréal, Pierre Péladeau. Les employés de La Presse ont eu à choisir entre un changement radical de structure ou la fermeture définitive mais avec quelques heures seulement pour se décider. Ils ont choisi de payer la demande des ravisseurs mais ils ont eu la vie sauve!
Prolonger un conflit pendant plus de deux ans c'est comme tuer un prisonnier sous la torture lente et mortelle. C'est l'agonie douloureuse et criante! Mieux vaut être blessé gravement et recommencer à nouveau sa vie que de mourir définitivement et en agonisant inutilement. Malheureusement, il n'y a pas de deuxième chance pour une reprise du scénario!
Pierre Péladeau est probablement triste dans l'autre monde mais il se dit aussi que le temps fait passer toutes les choses de la vie et qu'il en est ainsi avec son Journal de Montréal. Comme il le dirait, s'il était vivant: " L'aventure du Journal est une histoire du passé. It was fun, great fun, but now what's next!" Il dirait aussi: "Rue Frontenac est un maudit beau site et il me ressemble..."
Photo 1: Pierre Péladeau ;
Photo 2: Pierre Péladeau devant sa piscine privée ;
Photo 3: Bernard Bujold à Paris avec le Journal de Montréal (1988)
Voir biographie Pierre Péladeau ;
Voir site Rue Frontenac ;