dimanche 23 mars 2014
ÉLECTIONS QUÉBEC 2014 - ÊTRE OU NE PAS ÊTRE POUR L'INDÉPENDANCE DU QUÉBEC...
Par Bernard Bujold (LeStudio1.com) -
Plusieurs amis de mon ancienne vie chez Quebecor me demandent pourquoi je n'appuie pas le Parti Québécois?
Je vais ressortir ma cassette que je rejoue depuis 1998 pour répondre à la question...
Je suis journaliste de formation et j'ai commencé ma carrière justement avec René Lévesque en 1976 alors que j'étais correspondant à l'Assemblée nationale du Québec. Je suis aussi né en Gaspésie dans un village voisin du New Carlisle de René Lévesque...
Pour faire une histoire courte, en 1991 je suis devenu l'adjoint au président de Quebecor, Pierre Péladeau, et je le suis demeuré jusqu'à sa mort le 24 décembre 1997. Mon principal fait d'armes fut de refaire l'image de Péladeau qui, en 1991, avait de très sérieux problèmes de perception alors que toute la communauté juive du Canada et du Québec le boycottait parce qu'il avait dit que celle-ci prenait trop de place et que, dans un sens, il admirait Hitler. Le magazine l'Actualité était au centre de la controverse.
En l'espace de deux ans, avec un plan de communication précis, j'ai replacé l'image du président de Quebecor qui fut par la suite, et encore aujourd'hui, perçu comme l'entrepreneur numéro 1 au Québec, un créateur d'emplois et la légende que l'on connaît. (La ligne de discours sur les économistes et leur non-création d'emplois utilisée récemment par PKP est de moi, en 1991...) Immédiatement après la mort de Pierre Péladeau en décembre 1997, j'ai été remercié de mes services par la nouvelle garde de Quebecor et malgré mon désir de vouloir demeurer au sein de l'empire, le nouveau président d'alors Jean Neveu a catégoriquement refusé disant qu'il ne voulait pas de moi parce que je représentais trop le souvenir et le personnage qu'avait été Pierre Péladeau! "Il voulait faire un "nouveau" Quebecor..."
Vous pouvez lire la suite de l'histoire en détails dans le livre biographique que j'ai écrit en 2003 et qui est encore disponible pour téléchargement sur le site: http://www.lestudio1.com/PierrePeladeau.html
Je n'ai jamais reparlé à Pierre-Karl Péladeau en personne depuis 1997 mais je ne me suis pas accroché non plus. La vie a continué; pour lui, pour Quebecor, comme pour moi. Nos terrains de jeu ont simplement été différents et éloignés.
Est-ce que je suis séparatiste?
La réponse est que je suis apolitique.
J'appuie des idées et surtout des hommes et des femmes que j'admire.
J'admirais Pierre Péladeau en tant que magnat de la presse; j'admirais René Lévesque en tant que politicien; mais j'admirais aussi Pierre Trudeau pour la brillance de son esprit ou Conrad Black pour son talent lui aussi de magnat de la presse.
Est-ce que j'admire Pauline Marois? De toute évidence non!
Inutile d'en faire un procès ou un débat, je ne partage pas sa vision du monde ni ses comportements.
Ma philosophie est cependant de vivre et laissez vivre! Pauline joue son jeu et elle a le droit de vivre. Sur le plan politique, les électeurs décideront et moi, comme tous les autres, j'aurai droit à un vote que j'accorderai à un autre parti, lequel je déciderai d'ici le 7 avril.
Mais une chose est certaine, le matin du 8 avril, la vie continuera pour tous: autant pour Pauline et ses troupes que pour Quebecor ou que pour moi.
Bon vote!
Photo 1: Pierre Péladeau, Bernard Bujold et Lucien Bouchard (Saguenay Lac St-Jean 1996);
Photo 2: René Lévesque (par Bernard Bujold - 1986);
Photo 3: Pauline Marois ;
Voir biographie Pierre Péladeau ;
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