mardi 27 janvier 2009

L'art du leadership et Barack Obama


Le monde entier a le regard tourné vers le nouveau président des États-Unis, Barack Obama, et on surveille comment il réussira à diriger le pays le plus puissant de la planète.
Il est évident que le président n’est pas un faible et même s’il affiche l’image d’un personnage porté vers les autres, il demeure ce que l’on appelle un « prédateur » et il est capable d’imposer ses idées au-delà de l’opposition et des critiques. La preuve en a été faite lors de la lutte électorale contre Hillary Clinton et plus tard contre John McCain. Dans les deux cas, il a su s'imposer et prendre la place qu’il revendiquait.
Certains diront qu’il possède du « charisme », cette aura indescriptible mais essentielle pour réussir en politique. On définit le charisme comme l’ensemble des qualités d’une personne qui peut séduire, influencer et fasciner les gens qui l’entourent par ses discours et son allure.
Être charismatique ne signifie pas être gentil! Il semble que Rahm Emanuel (49 ans), le chef de cabinet de BarackObama, ne soit pas exactement un caractère calme et gentil car il est souvent impulsif et agressif. Il a cependant du charisme, il est efficace et il livre les résultats. On attribue le succès électoral d’Obama en grande partie au travail d’Emanuel. Auparavant, il avait été l’un des ardents défenseurs de Bill Clinton dans l’affaire Monica Lewinsky.
D’ailleurs, il est intéressant de comparer le style de gestion de Bill Clinton avec celui de George W. Bush. Il semble que l’équipe Clinton était plutôt brouillonne tandis que celle de George Bush était très rigoureuse mais pourtant, le gouvernement Bush est considéré comme un échec tandis que celui de Clinton est perçu comme un succès dans l’Histoire des États-Unis.
Au Canada, on peut voir un autre exemple de l'importance du charisme dans le cheminement de l’ex-chef du Parti libéral, Stéphane Dion. Il n’a jamais pu s’imposer à la Chambre des communes à Ottawa et un message vidéo mal cadré a été l’événement qui a provoqué sa chute finale...
Le succès ou l’échec d’un leader dépend définivement plus du charisme que de ses véritables compétences ou qualités intellectuelles. Il sera intéressant de suivre Barack Obama au cours des prochains mois mais il est évident qu'il faudra toute une «dégaine» à lui et à son équipe pour réussir à relever le monde.
Bonne chance!
Bernard Bujold
Photos du haut: Barack Obama, Stéphane Dion, Bill Clinton et Rahm Emanuel
Photo du bas: Rahm Emanuel et Barack Obama (Photo Pete Souza)

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