mercredi 27 mai 2009

La beauté de la vitesse - Centre Canadien d'architecture




L’exposition présentée au Centre Canadien d’architecture à Montréal (20 mai au 12 octobre 2009) au sujet de la vitesse est particulièrement bien présentée et on peut même faire un rapprochement avec le nouveau film Star Trek.
La vitesse est une question de perception et celle-ci n’est souvent qu’un mirage du moment! On pourrait ajouter que plus les choses vont vite, plus celles-ci sont lentes dans une autre réalité…Une scène de Star Trek illustre particulièrement bien la vitesse alors que le vaisseau spatial ennemi traverse une sorte de mur magnétique et qu’il doit attendre son adversaire pendant 25 ans. De l’autre côté du mur, le vaisseau spatial de l’adversaire vivra ce même moment dans un temps de quelques minutes seulement avant de rejoindre l’ennemi. Le temps est perception et il n’est pas le même pour tous!
L’exposition du CCA ne tranche pas sur la valeur de la vitesse versus la lenteur ni n’explique toutes les définitions possibles de la vitesse mais elle provoque plutôt une profonde réflexion. Lorsque l’on observe la démolition des gratte-ciel qui ont été à leur époque des symboles de la vitesse, on comprend que rien ne dure et que la vitesse du moment sera la lenteur de demain, voir l’immobilisme. Des images de bureaux de travail qui étaient à la fine pointe et qui sont aujourd’hui totalement abandonnés sont un autre exemple percutant de symboles de la vitesse devenus symboles de la lenteur. La dernière salle de l’exposition nous montre des athlètes qui essaient de dépasser leur limites de vitesse. Est-ce que leur succès signifie vivre plus? Est-ce que celui qui prend son temps pour traverser la rue vit moins que celui qui la traverse à la course? Est-ce que l’on est plus rapide si l’on vit vite ou est-ce une illusion?
Le CCA a voulu exposer la vitesse au niveau de l’architecture urbaine et résidentielle mais les visiteurs de l’exposition ne manqueront pas de prolonger leur réflexion sur la vitesse selon leur propre vécu. C’est d’ailleurs le but à atteindre pour toutes les bonnes expositions. Personnellement, ma conclusion à cette visite du Centre canadien d’architecture est le fameux proverbe italien :« Chi va piano, va sano e va lontano » - Lentement mais sûrement…
Bonne visite!
Bernard Bujold
Lien exposition CCA
Lien film Star Trek
Photo 1: Exposition La vitesse et ses limites (CCA)
Photo 2: Vaisseau Voyagers (Star Trek)
Photo 3 et 4: Exposition La vitesse et ses limites (CCA)

lundi 18 mai 2009

Mémoire d'un Premier ministre - Brian Mulroney




L’ex-Premier ministre du Canada Brian Mulroney ne laisse personne indifférent. Ou bien on l’aime et l’admire profondément ou bien on le déteste et le méprise.
J’ai personnellement travaillé au sein du cabinet de Brian Mulroney en 1984. Je fais donc partie de ceux qui admirent et considèrent cet homme comme respectable, généreux et fidèle en amitié.
Je n’ai jamais hésité à affirmer mon opinion et à ceux qui m’ont parfois demandé d’expliquer mon jugement, j’ai toujours répondu que j’avais eu la chance de côtoyer et connaître plusieurs grands personnages et que cela me permet de comparer. Parmi tous ces gens, Brian m’apparaît comme le plus honnête et le plus vrai de tout le groupe.
La vérité est un concept dont la définition varie d’une personne à l’autre il est impossible de juger si on ne compare pas les actions selon des règles communes. Parmi tous les hommes de pouvoir du monde des affaires et de la politique que j’ai connus, plusieurs sinon la majorité sont des prédateurs dont le seul plaisir est la capture de la proie. En ce sens, leur amitié est fausse car ils veulent vous attirer pour mieux vous écraser et vous posséder. Je pourrais en nommer plusieurs qui sont encore très actifs dans la communauté des affaires et qui causent de graves dommages à leur entourage mais je mentionnerai plutôt un grand homme d’affaire aujourd’hui décédé : Pierre Péladeau. J’ai travaillé avec ce personnage et nous nous aimions beaucoup mais il était dangereux de le côtoyer et il l’avouait lui-même.
L’homme me disait souvent en confidence vers la fin de sa vie: « Je suis un prédateur et parfois je ne me contrôle pas. Je peux être méchant pour mes ennemis mais parfois aussi avec mes amis… Le pire c’est que je ne sais pas pourquoi? C’est comme une seconde nature»
Brian Mulroney n’est pas un prédateur au sens de Pierre Péladeau et il est plutôt un idéaliste. Il a voulu être un leader international à l’américaine et influencer le monde par son succès de chef d’état.
Je vois une grande ressemblance entre Brian et le président américain Bill Clinton. Ce politicien fut l’un des plus efficaces durant sa présidence mais aussi l’un des plus critiqué et ridiculisé. Pourtant avec le recul du temps, on s’aperçoit qu’il fut un meilleur président que George Bush qui a détruit, sur le plan économique, tout ce qu’avait fait Clinton.
Brian Mulroney fut un grand Premier ministre et il avait à coeur la situation du pays. Il gérait le Canada comme une sorte de confrérie universitaire et l’objectif n’était jamais son enrichissement personnel mais plutôt comment marquer l’histoire par ses accomplissements et ses innovations.
Malheureusement en politique il y a la perception, l’image et la rumeur. De fausses rumeurs peuvent contribuer à créer de fausses réputations et tuer virtuellement un personnage. C’est le cas de Brian Mulruney qui fut victime des médias même s’il en était au départ le plus grand admirateur. Brian lisait jusqu’à 10 grands quotidiens chaque jour. Un consommateur d’information journalistique incroyable et ce sont ces médias qui auront causé sa chute…
Il est intéressant de noter que l’avocat de Brian Mulroney, Guy Pratte, a un lien très étroit avec la situation que vit l’ex-premier ministre du Canada.
Le père de Guy, Yves Pratte, fut un grand avocat et même Juge à Cour suprême du temps de Pierre Trudeau. Il a cependant vu sa réputation détruite suite à un scandale alors qu’il était le président d’Air Canada. Une histoire pour laquelle il a été remercié de ses services après une Commission d’enquête ce qui a brisé sa carrière de façon irréparable. Yves Pratte ne s’en était jamais remis sur le plan personnel. Guy avoue dans sa biographie qu’il a encore à l’esprit le souvenir de la tristesse de son père dont la vie fut détruite par les fausses accusations à son égard. Dans un sens, il pense probablement à son père lorsqu’il défend Brian Mulroney.
En conclusion, je dirai que quoi qu’il advienne, Brian Mulroney aura toujours mon admiration et que de tous les leaders que j’ai côtoyés, il est celui avec qui ce fut le plus agréable de travailler.
La période 1984 fut l’une des plus belles époques de ma vie!
Bernard Bujold
http://www.lestudio1.com/MulroneyMemoires.html
http://www.canadianlawyermag.com/index.php/Pratte-a-porter.html
http://www.clintonfoundation.org/
http://www.lestudio1.com/EmpireQuebecor.html
Photo 1: Brian Mulroney (Ottawa - Mai 2009)
Photo 2: Bill Clinton
Photo 3: Guy Pratte (Ottawa)
Photo 4: Bernard Bujold devant le Parlement (Septembre 1984)

lundi 11 mai 2009

La trahison et autres scandales du jour



Les scandales n’ont jamais été autant médiatisés qu’aujourd’hui mais de tous les temps la trahison et le mensonge ont occupé une place importante dans la vie quotidienne de la société, peu importe l'époque. L’histoire de Judas qui avait trahi son chef Jésus est probablement la plus connue…
Tout près de nous, la déception la plus fracassante des derniers mois fut sans aucun doute celle de Bernard Madoff. Le style de sa trahison a surpris, de même que l’ampleur incroyable de ses conséquences.
Sur une échelle plus locale, les résidents de Montréal pourraient comparer l’affaire Zampino à celle de Judas. Un apôtre (conseiller municipal) trahit son chef et accepte en secret des faveurs personnelles (voyage sur le yacht d’un fournisseur de la ville). Il prétend qu'il a payé ses dépenses mais il y a apparence de conflit d'intérêt.
Le maire de Montréal, Gérald Tremblay ne veut toutefois pas céder devant la trahison de son ex-partenaire politique et il fallait le voir récemment recevoir une ovation debout de la part des congressistes de l’Association des économistes québécois. Tous les convives ont applaudi le maire et certains ont même déclaré sur la tribune qu’ils souhaitaient qu’il soit réélu. Ce sont surtout des journalistes qui réclament sa démission tandis que le public semble appuyer le maire, du moins face à son adversaire à la mairie pour l'élection du 1er novembre prochain,
sondages à l'appui. Selon Tremblay, son erreur fut de croire que tout le monde est bon et honnête comme lui. Il admet qu'il aurait dû être plus méfiant ce qu'il entend faire dans l'avenir...
Une autre débat médiatique relié à l’honnêteté est celui entourant l’ex-joueur de hockey Guy Lafleur qui a été reconnu coupable d’avoir menti au Tribunal et qui recevra sa sentence le 18 juin prochain. Contrairement à la situation vécu par le maire Tremblay, ce sont des journalistes qui montent aux baricades pour défendre la vedette sportive et ce sont des citoyens qui réclament une punition sévère. Une lecture des commentaires dans les blogs du public sont pour la plupart unanimes: « Ce n’est pas parce que l’on est une vedette dehockey que l’on est au dessus de la loi. »
L’affaire Guy Lafleur rappelle celle de l’imprésario Guy Cloutier car il s'agit là de deux grandes vedettes dans leur carrière professionnelle mais qui n'ont pas respecté la loi dans leur vie personnelle. Cloutier a été accusé d’avoir eu des relations sexuelles avec une mineure (Nathalie Simard). Cette nouvelle avait bouleversé le monde de la chanson populaire car Guy Cloutier était un pilier de l’industrie de la musique au Québec et une vedette tout aussi importante et connue que Guy Lafleur. Cloutier était considéré comme le meilleur gérant d’artiste après René Angélil. Contrairement à l'affaire Lafleur, très peu de gens avaient pris position publiquement en faveur de Cloutier car il avait plaidé coupable et accepté une peine de prison. Cette action avait coupé court au débat mais, si peu de gens ne l’ont déclaré ouvertement, plusieurs admettent lors de conversations privées considérer que Cloutier n’était pas entièrement coupable et que Nathalie Simard avait sa part de responsabilité. Plusieurs, parmi ses amis, auraient voulu que Cloutier explique ses actions devant le juge mais il n’a pas voulu le faire contrairement à Guy Lafleur qui va même jusqu'à poursuivre les policiers pour atteinte à sa réputation parce qu'ils ont émis un mandat d'arrêt contre lui.
Si Guy Cloutier s’était défendu, le jugement de la justice aurait peut-être été différent mais on ne le saura jamais.
Dans le cas de Guy Lafleur, le débat est très partagé et il se déroule sur la place publique. Certains observateurs sont profondément outragés que l'on ose s'attaquer au joueur de hockey tandis que d'autres l'enverraient directement en prison... L'on connaîtra la conclusion en juin prochain.
On peut ajouter une autre personnalité dans le groupe de grandes vedettes qui ne respectent pas la loi et il s'agit de l'acteur Keif Sutherland (Jack Bauer). Ses abus d'alcool au volant et ses actes de violence en public en font un criminel et ses récentes actions vont jusqu'à compromettre le tournage de la 8e saison de la série 24H qui devait débuter d'ici la fin de mai.
Est-ce qu'un talent exceptionnel dans un domaine peut excuser des actions illégales dans un autre? Voilà l'essentiel du débat entourant Guy Lafleur!
Une chose est certaine, nos leaders et nos vedettes sont très rarement des symboles de la vérité! Quelqu’un a déjà dit: Ce que nous voyons sur la place publique ne représente que 10% de la vérité et 90% est de l’interprétation comme au théâtre. En ce sens, la vraie réalité de la vie est donc derrière le rideau…
Bernard Bujold
Photo 2: Ville de Montréal
Photo 3: Gérald Tremblay, Guy Cloutier, Keif Sutherland et Bernard Madoff

mardi 5 mai 2009

L'auteur Dan Brown est de retour


L’auteur à succès Dan Brown sera de retour à l’avant-scène le 15 septembre prochain alors que son nouveau livre: The Lost Symbol sera disponible en librairie.
Les effets dans le milieu littéraire seront très importants, autant pour les marchands que pour la carrière de l’écrivain.
Il faudra d’abord voir si Dan Brown sera à la hauteur de ses collègues J.K. Rowling et Stephenie Meyer et s’il sera capable d’écrire un best-sellers meilleur que son Da Vinci Code. Rowling et Meyer ont toutes deux réussi à dépasser le premier tome de leur série. Elles ont répété leur succès initial et dominé bien solidement le premier rang de la liste des meilleurs vendeurs durant plusieurs mois, parfois une année au complet.
L’ouvrage Da Vinci Code est sans contredit devenu un succès de la littérature moderne avec plus de 81 millions de copies vendues mais la question que se posent tous les observateurs : Est-ce que Dan Brown peut répéter son succès où était-ce un coup de chance unique en carrière?
Le sujet de son nouveau polar portera sur la confrérie des franc-maçon et le mythe du secret. L’action se déroulera à Washington et le personnage vedette de Da Vinci Code, Robert Langdon, serait de retour. Un élément à retenir, le déroulement du scénario se ferait sur une période de 12 heures consécutives. Ce genre de canevas est très populaire pour les polars et la formule a été développée par la série 24H avec Jack Bauer. Paulo Koelho utilise lui aussi cette formule dans son dernier livre: The Winner stands alone.
Brown aura mis 5 ans à fignoler la recherche pour The Lost Symbol mais au départ l’ouvrage devait être livré en 2005, ce qui ne fut pas fait.
L’autre bouleversement entourant le lancement du nouveau livre de Dan Brown est au niveau des répercussions financières pour l’industrie comme tel. Le tirage de lancement est évalué à 5 millions de copies (en anglais) et plusieurs traductions sont prévue. Mais est-ce que l’opération sera rentable? Déjà, à 6 mois de l’événement, les grandes librairies ont commencé à annoncer des pré-ventes où on offre entre 30 et 40% de rabais si on achète une copie dès maintenant. Il est aussi prévu que d’autres rabais seront offerts lors du lancement. Cette démarche ne plaît pas aux petits libraires qui ne peuvent pas offrir de prix réduit puisque leur marge de profit n’est pas sur la volume mais sur chaque unité.
L’automne promet donc d’être celle de Dan Brown et de nous faire vivre un succès planétaire ou un échec monumental… À suivre!
Bernard Bujold

lundi 4 mai 2009

Les 20 ans du Centre Canadien d'architecture

Le Centre canadien d'architecture (CCA) fête en 2009 ses 20 ans d'existence.
Une journée porte ouverte s'est déroulée durant "20 heures" le samedi 4 mai dernier et plusieurs activités avaient été organisées afin de faire participer le public à l'anniversaire.
Les édifices du Centre Canadien d'architecture font se rejoindre le moderne et l'ancien.
Le parc du CCA est unique en son genre et il a été aménagé avec des scupltures géantes
qui semblent réunir la terre, le passage du temps et l'espace céleste.
La construction du parc a été un immense défi à relever à cause de la proximité de l'autoroute Ville-Marie et des voies ferroviaires de Montréal. Le succès architectural de ce parc est d'avoir réussi à conserver le calme et la beauté des espaces et de les isoler du bruit, de la rudesse urbaine et de la vitesse de la ville, lesquels obstacles font partie du quotidien tout autour.
On pourrait qualifier le CCA et son parc d'un oasis dans la ville...
Le parc du CCA mérite une visite et Bernard Bujold a photographié cet endroit unique à Montréal.
Lien reportage photos Centre Canadien d'architecture

vendredi 1 mai 2009

Hommage à Natasha Richardson


L'éditeur de LeStudio1.com a choisi de dédier sa série de photos préférée en carrière: "Dancing on the Lake", en hommage à la mémoire de Natasha Richardson. Cette série de 11 photos avait été réalisée en juin 1994 devant le lac Mont Tremblant. Les deux danseurs sont les enfants de Bernard Bujold, David (1 mai 1982) et Stéphanie (23 octobre 1983) et leur danse représente la beauté, l'espoir et la vie.
Natasha Richardson est décédée le 16 mars dernier suite à une chute en ski à la station Mont Tremblant.
Bernard Bujold