lundi 24 août 2009

La rentrée de l'automne 2009


Pour moi la rentrée de l’automne a toujours été l’occasion de faire le ménage dans mes effets personnels afin de bien commencer la nouvelle saison et être mieux ouvert aux opportunités et aux découvertes.
Mais comme j’habite dans un édifice à logements multiples, je dois vivre au rythme de mes voisins dont je partage plus étroitement la vie quotidienne que si j’habitais une maison isolée à la campagne. Pour certains, le grand ménage annuel n’a pas de saison et il se déroule à l’année longue.
Ainsi à chaque semaine, je suis toujours surpris de constater les quantités incroyables d’objets qui se retrouvent soit dans les poubelles communes de l’édifice ou soit sur le banc près de l’ascenseur du garage. Parfois des meubles ou des appareils électroniques, souvent des livres et régulièrement des vêtements et des souliers neufs qui n’ont jamais été portés par leur propriétaire. Et comme je n’habite pas un logement à prix modique, vous imaginez la « qualité » des objets abandonnés.
Ma dernière découverte fut six grandes boites en carton avec à l’intérieur des centaines de CD de musique avec les pochettes invidivuelles. Pas n’importe lesquels! Toute la collection des disques originaux de Charles Aznavour (réédités en CD), 5 ou 6 de Céline Dion, des Joe Dassin, un Françoise Hardy (compilation), des Pavarotti et de nombreux enregistrements de concerts classiques ou opéras. J’ai ramassé les Aznavour et le Hardy et j’ai laissé le reste des CD pour mes autres voisins…
Je me suis cependant longuement interrogé, pour ne pas dire attristé, sur le sort de ces CD. Pourquoi son propriétaire les avait-il abandonnés au rebut? Était-il mort? Avait-il changé ses goûts musicaux! Manquait-il d’espace? Avait-il déménagé? Il y avait dans ces disques toute une vie d'amour de la musique!
Je ne connaîtrai jamais la raison car le lendemain les boites n’étaient plus là…
Moi aussi j’abandonne souvent des objets sur le banc du garage. Des livres que j’ai lus, des magazines que je ne veux pas conserver, des bibelots que je ne veux plus. C’est devenu une tradition dans les grands édifices à logements que de laisser des choses près de l’ascenseur du stationnement pour en faire profiter ses voisins.
Mais s’il y a une question à se poser c’est : Pourquoi avoir acheté au départ l’article que nous abandonnons? Pourquoi avoir mis tant d’efforts à rassembler des collections complètes de disques pour les abandonner un beau matin?
La vie est un passage et comme les saisons, rien ne dure. J’imagine qu’il faut accepter cette réalité et ne pas s’inquiéter de voir toutes ces choses matérielles abandonnées, sinon de diminuer nos propres efforts pour posséder et collectionner. Un sage a déjà dit: « Nous n’apporterons pas nos possessions au paradis.Parfois, nous ne les conserverons même pas le temps d’une saison… »
Bonne rentrée!
Bernard Bujold
P.S. Merci au voisin qui m’a donné ses cigares Montecristo. Il n’en voulait plus…
Photo 1: Bernard Bujold et un Montecristo (de son voisin...)
Photo 2: Charles Aznavour (Photo Bernard Bujold)
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mardi 18 août 2009

Le journalisme d'enquête - (Partie 2)


La recherche de la vérité serait directement reliée à la recherche du bonheur!
LeStudio1.com a reçu plusieurs réactions suite aux récents éditoriaux commentant les fraudes financières ainsi que le journalisme d’enquête et la teneur des commentaires démontrent hors de tout doute une interrelation entre les deux sujets, malheur et mensonge!
La plupart des malheurs humains seraient reliés au mensonge et, en ce sens, la découverte de la vérité devrait contribuer à éliminer l’existence du malheur. Un fraudeur qui est découvert ne peut plus frauder, pas plus que le meurtrier démasqué ne peut tuer. Mais il souvent difficile, voir impossible, de découvrir la source avant l’acte.
Voilà pourquoi le travail des journalistes d’enquête et des policiers devient utile car leurs efforts nous fait découvrir les sources des malheurs, en dévoilant la vérité.
Selon plusieurs des correspondants de LeStudio1.com, le mensonge est généralement l’œuvre d’une personne proche de nous, un collègue de travail, un voisin, un parent ou parfois le conjoint qui veut divorcer. Les récentes découvertes entourant Bernard Madoff et Earl Jones font croire à des cas isolés mais à en lire vos commentaires, ce genre personnage est présent dans la vie quotidienne de tous et chacun à une échelle plus ou moins grande. Souvent, et c’est là le début du malheur, le mensonge engendre méchanceté, trahison et violence.
Mais il y a un paradoxe dans vos réflexions car si la méconnaissance de la vérité est la source des malheurs humains, la connaissance totale de la vérité provoquerait de plus grands malheurs encore! C’est l’un des commentaires communs à plusieurs d’entres vous : « Toute vérité n’est pas bonne à dire et ilvaut mieux garder certaines choses pour soi… »
Ainsi , selon certains, si nous connaissions tous les sentiments véritables de notre entourage, la vie en société serait impossible car il aurait trop de conflitset encore plus de mésententes et de guerres. Au fond, nous sommes tous individualiste et la seule personne qui compte véritablement, c’est nous… Le malheur (accident, maladie, pertes financières) des autres nous réconforte même un peu car il nous fait croire que le destin est plus généreux à notre égard qu’envers les victimes. En découvrant pleinement l’égoïsme des autres, chacun deviendrait encore plus méfiant envers son entourage et ce serait là le danger de dévoiler toutes les vérités.
Finalement, un autre commentaire qui revient de la part des lecteurs est celui du pardon. Lorsque nous avons découvert les fautes de notre entourage, il vaut mieux pardonner que de se venger. Selon moi, il est possible et même souhaitable d’oublier un malheur et celui qui en est responsable mais, le pardon esthumainement très difficile car il équivaut à aimer ceux qui nous ont fait du mal.
Je vous remercie de vos commentaires et je vous confierai que pour ma part, j’essaie toujours d’oublier le passé, vivre au moment présent et continuer à me diriger énergiquement vers l’avenir. Mais, ma recherche de la vérité n’a jamais de cesse !
Une vedette de la télévision québécoise, Josélito Michaud, anime une émission à Radio-Canada sur la vie, la mort et les départs. Il pose toujours la même question finale à ses invités : "Que voulez vous voir inscrit sur votre pierre tombale?"
Sur la mienne j’aimerais qu’on y lise la phrase suivante :
« Il cherchait la vérité et il a mené le combat jusqu’à la fin… »
Bernard Bujold
Photo 1: Policiers et l'ex-financier Earl Jones
Photo 2: Bernard Bujold - Éditeur LeStudio1.com

Politique municipale à Montréal


L’ex-juge John Gomery (77 ans) aime attirer l’attention et il joue parfoisà la rock star...
Il a débuté sa vie de vedette lors des audiences sur les commandites fédérales en 2004 alors qu’il communiquait directement avec les représentants des médias, ce qui n’est généralement pas la façon de faire des magistrats. Son travail en tant que président de la Commission d’enquête fut très efficace car il a contribué au nettoyage d’un système de commandites gouvernementales mal géré, lequel n’avait pas sa place mais la Commission aurait gagné en crédibilité si le juge avait été un peu plus humble et à l’arrière scène plutôt que devant les micros et les caméras des médias.
Depuis qu’il est à la retraite, l’ex-magistrat n’a pas perdu son goût pour les feux de la rampe et je n’ai pas été surpris de le voir à la télévision en train de faire visiter sa petite ferme à un journaliste en décoration. Par contre, j’ai été renversé lorsqu’il déclarait, comme le ferait un grand personnage historique :«Vous voyez, c’est ici même devant cette fenêtre que je me suis assis pour rédiger le rapport de la commission sur les commandites… »
Voilà qu’il déclare maintenant vouloir inspirer un autre grand nettoyage mais cette fois au niveau de la politique municipale de Montréal. Pour ce faire, il participe à titre de directeur(président du comité de parti) des finances de la campagne électorale pour la mairie de Montréal et il se joint à l’un des partis en lice. Il dit vouloir rendre plus démocratique tout le processus de financement de la politique municipale. Son objectif est très louable sauf que lorsque l’on apprend que sa fille est candidatepour le parti en question, on tend à conclure qu’il veut simplement attirer l’attention du public et faire profiter sa fille de sa notoriété. J’aimerais féliciter le Juge Gomery pour son excellent travail et ses initiatives mais je ne le peux pas car son orgueil me fait douter…
Quelle sont mes prédictions pour la prochaine élection municipale à Montréal? Avec la crise des festivals… qui sait comment va s’en sortir l’actuel maire Gérald Tremblay. Mais il y a l’histoire du Grand Prix qui devrait être confirmé d’ici septembre. Si ce dossier se réalise, le maire Tremblay va en tirer une très grande visibilité médiatique…
Selon moi, aucun des adversaires à la mairie de Montréal ne feraient mieux que Tremblay s’ils étaient en poste. Une seule option intéressante aurait été le retour de l’ex-maire Pierre Bourque mais, il a refusé de revenir dans l’arène. Dommage car il fut, selon moi l'un des meilleurs maires de l'histoire de Montréal! À suivre le 1er novembre 2009!
Bernard Bujold

lundi 10 août 2009

Le vrai Bill Clinton


L’ex-président des États-Unis Bill Clinton est un peu la vedette de l’heure suite à l'affaire de la Corée du Nord! Il est presqu’aussi populaire que Barack Obama et beaucoup plus que sa propre femme Hillary, à qui il fait continuellement ombrage...
Sa popularité n’est pas surprenante en soi car les politiciens sont souvent mieux appréciés une fois qu’ils ont quitté leurs fonctions. Mais au-delà de cette réaction du moment, quand est-il vraiment de Bill Clinton ?
Quiconque a lu son autobiographie (mémoires) se rappellera de l’introduction où Bill déclarait qu’il n’était pas aussi bon que le prétendent ses meilleurs amis, ni autant mauvais que ses pires ennemis le disent…
Le vrai Bill Clinton est un américain type qui aime séduire et qui a surtout une capacité de résilience au dessus de la moyenne. Cette caractéristique, il en est lui-même conscient et on le surnommait même Humpty Dumpty durant ses débuts en politique pour sa capacité à toujours rebondir après un échec ou devant un obstacle.
Le vrai Bill Clinton, malgré son image de légèreté, est aussi profondément spirituel. Il se dit toujours très sensible envers la misère des autres et il considère que tous et chacun a son histoire personnelle, faite de joie et de malheurs, et que cette histoire est responsable des qualités et des défauts d’une personne. Selon lui, il ne faut jamais juger mais essayer de comprendre les agissements et le comportement des autres!
Clinton est un grand passionné de musique, en particulier de saxophone. Il a cependant préféré la politique car il a réalisé un jour qu’il était un excellent joueur de sax mais pas le meilleur! Par contre, il avait constaté qu’il avait un talent exceptionnel pour convaincre les autres de ses idées. Il a abandonné son rêve de devenir musicien pour réaliser pleinement le talent qu’il possédait. Il est devenu le 42e Président des États-Unis!
Avec le recul, son cheminement est pour le moins exceptionnel et on se rend compte maintenant que l’économie se portait beaucoup mieux sous sa gouverne que durant le mandat d’autres présidents.
Il a quitté la présidence avec de lourdes dettes personnelles et une image ternie par le scandale Lewinsky mais avec son travail acharné il a réussi à se relever et rétablir sa réputation tout en gagnant une fortune financière. Le cheminement et le courage de Bill Clinton est admirable et nous devons le féliciter pour sa contribution à l’histoire du monde moderne et à la politique américaine.
Je l’ai rencontré à deux reprises pour le photographier (voir site LeStudio1.com) et à chaque fois j’ai été impressionné par la simplicité du personnage malgré sa grande importance. LeStudio1.com lui décerne une mention dans Les Meilleurs 2009 pour sa contribution à l’amélioration du monde.
Bernard Bujold - www.LeStudio1.com/LesMeilleurs2009
Photo 1: Bill Clinton et Kim Jon-il
Photo 2: Bill Clinton (Photo Bernard Bujold)

mardi 4 août 2009

La valeur de l'argent - Les fraudes financières


Les nombreux scandales financiers de l’heure donnent lieu à toute sorte de débats quant à la valeur de l’argent dans la société et à son importance dans la vie. Certaines des récentes victimes de fraudes ont suggéré que la justice punisse les fraudeurs aussi sévèrement qu’on le ferait pour l’auteur d’un crime de meurtre! D’autres victimes, plus clémentes, ont suggéré durant des émissions de radio qu’il faudrait envoyer les fraudeurs financiers travailler dans des centres sportifsmunicipaux (arénas) et leur faire laver les toilettes avec, comme audience, les fraudés présents sur place qui les observent… (ce traitement ressemble à celui que l’on applique aux détenus des prisons en Iran – voir article Internet The New-York Times)
Pour les victimes de pertes financières, se retrouver sans le sou est évidemment une situation très grave, dramatique et difficile à vivre. Mais cette situation n’a rien de comparable à la gravité d’être la victime d’un meurtrier. La toute première raison est que la victime d’un meurtre n’a pas décidé de se soumettre à son tueur tandis que la victime de fraude a accepté de son propre gré de confier ses avoirs (argent) au fraudeur. La victime a été trompée mais elle pouvait quand même refuser l’offre qu’on lui proposait. Elle espérait faire un profit et elle a pris le risque. La responsabilité de l’échec est donc, pour cette raison, partagée entre le fraudeur et le fraudé et la punition du coupable ne peut pas être la même que pour un meurtre.
Par ailleurs, si j’ai un conseil à donner aux victimes de fraude pour les encourager, outre leur offrir ma compassion, c’est de se poser la question suivante :« Si on devait obligatoirement être la victime d’une tragédie et que le destin nous permette de choisir, laquelle serait préférable? La perte de tous ses biens ou, la mort par un crime violent ou une maladie incurable? »
Il ne faut jamais perdre de vue qu’un malheur matériel ou émotif sera diminué d’ici quelques mois et que la vie nous obligera à faire face à de nouvelles priorités. Mais la victime par mort violente ou par maladie n’a plus aucun espoir de retour!
La résilience humaine est une faculté impressionnante et en ce sens il faut admirer les gens qui sont capable de reprendre leur vie en main après un échec grave ou un événement dramatique. Malheureusement, tous ne sont pas en mesure de le faire mais c’est la seule option logique et constructive. Ne pas être résilient face aux événements de la vie équivaut à être un mort-vivant.
Face aux obstacles et échecs de la vie il n’y a pas d’autre option que de se relever et de continuer à avancer sur le chemin du quotidien. Tant qu’il y a de la vie, il y a de l’espoir, même sans argent!
Bernard Bujold
Note : Au rythme où vont les découvertes de fraudes, très bientôt ce sera l’exception à la règle de ne pas être une victime… Aussi bien s’y préparer mentalement!
Photo 1: Jérôme Kerviel - Société Générale
Photo 2: Vicent Lacroix, Eal Jones et Bernard Madoff

Le journalisme d'enquête - (Partie 1)


Le journalisme d’enquête est un art et des sites internet comme TMZ.com ainsi que des journalistes comme Ian Halperin ou Perez Hilton sont des exemples de vedettes de l’heure du journalisme d’enquête. Leur immense succès respectif est aussi la preuve qu’il y a un attrait de la part du public pour ce genre de travail.
Il n’est pas facile de faire du journalisme d’enquête et on devient essentiellement une sorte de détective qui doit jouer d’astuce pour découvrir et obtenir des informations secrètes. Il faut parfois même aller jusqu’à l’infiltration pour être en mesure de connaître la vérité.
Je n’ai pas souvent fait de journalisme d’enquête pour publication dans les médias, bien que toute forme de journalisme est en soi une enquête. J’ai cependant souvent utilisé la technique de l’enquêteur, en particulier lorsque j’étais l’adjoint de PierrePéladeau. Un bon gestionnaire doit toujours « tout savoir » concernant son entourage et, en ce sens, il est comme un journaliste d’enquête ou un détective. L’anecdote personnelle suivante illustre bien qu’il est parfois très utile de posséderun talent de limier…
J’avais été embauché en avril 2001 comme attaché de presse à l'Assemblée nationale du Québec par un ministre dans le gouvernement de Bernard Landry et, après avoir été accueilli par l’équipe du ministre en question, voilà qu’en milieu d’après-midi de la première journée, la chef de cabinet me convoque dans son bureau en disant que c’était urgent…
Elle n’y alla pas par quatre chemins, quelqu’un l’avait contacté et lui avait dit qu’il fallait se débarrasser de moi sinon ça irait mal pour le ministre et on ferait tout pour lui nuire dans les médias. Qui était cette personne? La chef de cabinet ne voulait évidemment rien dire, mais elle me confia qu’il s’agissait de quelqu’un de Montréal et que je devrais regarder dans le « grand giron » entourant Quebecor.
Ce fut tout un choc pour moi. J’avais obtenu cet emploi après l’avoir négocié durant des entrevues et les étapes d’usage, j’avais été accueilli par toute l’équipe du ministre, on m’avait présenté aux fonctionnaires du ministère et aux autres attachés de presse du gouvernement Landry et voilà que quelques heures seulement après mon entrée en fonctions, on me dit que je dois partir car on a reçu des menaces!
J’ai demandé au chef de cabinet de discuter de cette situation avec le Premier ministre Bernard Landry et j’étais convaincu que ce dernier me défendrait car il me connaissait pour avoir souvent servi d’intermédiaire entre lui et Pierre Péladeau. Landry avait toujours dit avoir beaucoup de respect et d’estime pour Péladeau, qui pour sa part en tant que mon ancien patron, avait toujours apprécié mon efficacité professionnelle et il n’avait jamais hésité à le déclarer publiquement. Ma deuxième surprise de la journée fut cependant d’apprendre, quelques minutes plus tard, que Bernard Landry ne voulait aucunement se mêler de ce dossier!
J’ai donc dû reprendre le chemin de Montréal et me résigner à faire ma propre enquête personnelle si je voulais connaître le fond de cette histoire. Cela n’a pas été facile mais j’ai réussi à remonter la filière et j’ai pu identifier la personne qui avait demandé mon licenciement.
Je dois beaucoup de mon succès de « détective » dans cette affaire à un ami, policier à la retraite et ex-confrère rapproché de Jacques Duchesneau, le chef de police de Montréal (1994 à 1998). Mon ami retraité m’a aidé dans ma recherche notamment en me suggérant divers trucs policiers, que je ne connaissais pas, pour découvrir lavérité. Au départ, je suspectais un certain individu et notre enquête a permis de découvrir le contraire.
Malheureusement pour moi, je n’avais pas les ressources financières pour poursuivre en justice le coupable. J’ai dû me consoler en souhaitant qu’un jour, « la vie » se charge de régler son compte à celui qui s’en était pris à ternir ma réputation de façon mensongère! Je n’ai pas non plus confronté ce coupable, ni ne lui ai dévoilé que je savais qu’il était l’auteur des fausses rumeurs à mon égard, car j’ai voulu me réserver le bon moment pour le faire, lorsqu’il s’y attendrait le moins! Une amie avocate négocia le paiement de ma « courte » journée de travail auprèsdu ministre et j’ai oublié l’événement, du moins jusqu’au jour J où je prendrai ma revanche….
Si j’en retiens une conclusion, c’est que la vérité est rarement celle que l’on constate à première vue. René Lévesque, un très grand journaliste avant de devenir Premier ministre du Québec, disait souvent :« La première vérité n’est pas toujours la bonne… » Le journalisme d’enquête nous apprend que l’image projetée sur la place publique est souvent comme au théâtre. La vraie réalité est derrière les rideaux. Voilà pourquoi, j’admire beaucoup les journalistes d’enquête!
Bernard Bujold
Photo 1: Carte d'identité Bernard Bujold - Assemblée nationale
Photo 2: Édifice de l'Assemblée nationale à Québec