Le Conseil de Presse du Québec est présentement en campagne de recrutement pour sélectionner des membres du public qui siègeront au tribunal d’honneur dont le mandat est de protéger les droits du public à une information libre et de qualité.
Le Conseil de presse a dû encaisser la démission de ses deux principaux dirigeants en mai dernier ainsi que l’abandon de grands groupes de presse qui ont décidé de ne plus l’appuyer financièrement. Ces deux actions ont presque provoqué la mort de l’organisme mais, après des efforts d’urgence à l’interne, sa dissolution a été évitée de justesse. Malheureusement, la vie du Conseil de Presse est sérieusement menacée et cen’est qu’une question de protocole quant à le déclarer « décédé ».
Un tribunal d’honneur n’a plus sa place en 2009 surtout pas dans le secteur des médias alors que l’arrivée de l’Internet a complètement transformé la façon de diffuser l’information. L’honneur de bien informer n’est plus un principe mais une règle universelle. Quiconque n’informerait pas de façon honnête et vraie serait rapidement dénoncé par la communauté des internautes qui est le plus démocratique et puissant des tribunaux.
La beauté de l’Internet, c’est qu’il n’y a pas de frontière géographique. On peut être à Paris et correspondre avec un internaute à Montréal et lui faire part d’une information ailleurs dans le monde, par exemple une injustice commise en Chine. Rapidement, grâce aux divers réseaux sociaux (Facebook, Twitter, etc) le monde entier est mis au courant. Un mouvement de protestation mondial peut alors s'enclencher et les auteurs des injustices n’auront pas d’autres choix que de corriger la situation. La démarche s’applique de la même façon à un sujet plus local et ce n’est que l’envergure du réseau qui est modifiée et ajustée en conséquence.
Le plus bel exemple de la puissance de l'Internet est celui de Dan Rather en 2004. Les internautes avaient découvert des faussetés dans les affirmations du journaliste vedette de CBS et c’est grâce à l’Internet que la vérité s’est imposée et que l’on a forcé Rather à admettre son erreur. Aucun conseil de presse n'aurait pu offrir la même protection que celle de l’Internet et, dans un sens, on peut comparer la situation à celle de la France à l’époque de la Révolution française contre Marie-Antoinette en 1789.C’est la défense du peuple par le peuple!
Bernard Bujold http://www.lestudio1.com/
Photo : Bernard Bujold et les mascottes de LeStudio1.com
Link to English translation of this article)
Lien Conseil de presse du Québec
Lien reportage Dan Rather et les internautes
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