jeudi 24 mars 2011
Le photojournalisme moderne et l'internet...
La photo illustrant le bulletin LeStudio1.com publiée pour souligner l'arrivée du printemps 2011 a fait jaser plusieurs à cause de son élément de montage virtuel...
Chacun des éléments dans la photo est vrai mais le montage a créé une histoire et un message qui peuvent être fiction et devenir suggestifs.
Le commentaire qui a retenu l'attention est celui d'un ex-photographe de Paris Match et un des amis Facebook de Bernard Bujold (LeStudio1.com), André Gordeaux, qui critiquait l'usage de l'Internet par les magazines en général dont Paris Match au détriment de la belle époque alors que les photographies étaient imprimées sur pellicule et ensuite sur papier sans les manipulations et la gratuité redevables à l'Internet.
Il a raison dans un sens car la photo illustrant, entre autres, la couverture de Paris Match a été payée 300$ seulement par l'agence France Presse, au journal japonais et employeur du photographe, agence qui l'a ensuite distribuée à des milliers de médias partout dans le monde incluant Match. (voir article France 24)
Comment un photographe peut-il gagner sa vie si on ne le paye pas un juste prix pour son travail?
L'image du magazine Polka ajoutée sur la photo montage LeStudio1.com, à côté de celle de Paris Match devant le kiosque à journaux, voulait justement faire un clin d'oeil à cette nouvelle réalité du photojournalisme car le fondateur et propriétaire du magazine Polka est Alain Genestar, l'ex-rédacteur en chef de Paris Match, qui a été brusquement "expulsé" du magazine suite à la publication d'une photo scoop exclusive de l'ex-femme de Nicolas Sarkozi en compagnie de son amoureux de New-York.
Si la photo avait été achetée auprès d'une agence, Alain Genestar n'aurait peut-être pas eu les problèmes qu'il a connus...
La conclusion au débat est que oui le photo-journalisme a changé et aujourd'hui l'image finale est un montage virtuel où chacun des éléments représente une réalité réelle mais rassemblée par des éditeurs derrière un écran d'ordinateur et que l'internet distribue ensuite à tous les vents, gratuitement.
Est-ce du meilleur journalisme? C'est plus rapide et c'est universel mais la vie du reportage est proportionnellement écourtée.
Comme la femme japonaise sur la photo démontre une résilience hors du commun, les journalistes et photographes devront obligatoirement s'adapter et redécouvrir la vie car aucun retour en arrière ne sera jamais possible.
D'ailleurs, parlez-en aux victimes du Japon; aux rebelles de la Libye ou aux révolutionnaires de l'Égypte. Leur histoire est devenue universelle mais on commence déjà à les oublier. Il s'agit à la fois de résilience mais aussi de l'oublie facile causé par l'abondance de l'Internet.
Il en demeure cependant que, comme le dit Bernard Bujold, nous nous ennuyons énormément des éditoriaux qu'écrivait Alain Genestar dans Match, mais bon, nous nous disons que "c'était la belle époque..."
Photo 1: Photo montage bulletin courriel LeStudio1.com - Printemps 2011;
Voir article au sujet de la photo FRANCE 24 ;
Voir magazine Paris Match ;
Voir magazine Polka ;
Voir livre Alain Genestar -EXPULSION ;
Voir site LeStudio1.com ;
S'abonner à :
Publier des commentaires (Atom)
Aucun commentaire:
Publier un commentaire