Par Bernard Bujold -
Je suis finalement retourné au MBAM après une abstinence de presque deux ans. Il y avait eu le confinement pour le Coronavirus en mars 2020 et le congédiement de mon amie la directrice Nathalie Bondil le 13 juillet de la même année. J’avais fait mon deuil du musée, mais l’exposition de mon maître à penser en photographie, Yousuf Karsh, m’a forcé à retourner revoir l’institution.
Le MBAM de septembre 2021 a changé! L’ambiance est plus sobre et j’ai eu comme un sentiment étrange à me promener dans les salles, un peu comme si les murs de l’institution étaient devenus les pièces en exposition. Des murs qui ont ramené dans mon esprit de nombreux et agréables souvenirs de mes moments vécus au musée.
La salle qui m’a le plus touché émotivement est la verrière. Cette salle est synonyme pour moi de rassemblement et de vernissage des expositions. De la revoir sans la foule m'a fait
revivre tous les souvenirs de ces événements d’autrefois mondain alors qu'aujourd'hui l’espace est seul et abandonné.
Est-ce que j’ai renoué d’amitié avec le nouveau MBAM qui succède à l’ancien?
C’est difficile à dire, mais les nouveau-nés ne remplacent jamais leurs ancêtres décédés!
Une certitude est cependant que jamais l'inspiration, le dynamisme, le rayonnement et la présence de Nathalie Bondil au Musée des Beaux-Arts de Montréal ne seront remplacés. Le MBAM version 2021 est autre chose...
Il y a aussi le masque que les visiteurs doivent continuellement porter. On se croirait dans un hôpital en train de visiter nos amis malades!
Comment est l’exposition Karsh?
Très bien et même si personnellement je connaissais déjà l’oeuvre de Karsh avant cette exposition, j’ai aimé et apprécié de voir la centaine d’oeuvres en édition originale du grand photographe.
J'ai une seule critique: on aurait dû inclure dans les photos exposées, un ou des autoportraits de Karsh. Il en existe plusieurs, mais aucun n’est montré dans l’exposition. C’est comme visiter une église sans aucune image du dieu…
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