J’ai toujours eu beaucoup d’admiration pour le Maestro Charles Dutoit.
Je l’ai rencontré à quelques reprises dont une avec la diva d’opéra Cecilia Bartoli. Une autre fois, j’étais parmi les invités à un souper de couple, duquel Charles est reparti plutôt déçu… Notre hôtesse, une vedette de la télévision québécoise, ne lui avait pas dit qu’elle avait un amoureux et que l’invitation à souper compterait 7 personnes incluant l’amoureux avec qui elle habitait. Il a quitté avant le dessert, bon prince, mais je doute qu’il ait jamais reparlé à cette animatrice télé. La dernière fois que j’ai rencontré Maestro Dutoit, c’était quelques jours avant que la querelle éclate et qu’il démissionne. Mes photos sont sur le site LeStudio1. Il avait l’air fatigué et il m’avoua qu’il rêvait parfois à prendre sa retraite pour aller vivre au Japon, pays qu’il apprécie particulièrement. Personne ne se serait attendu que quelques semaines plus tard (10 avril 2002), les musiciens montréalais feraient un tel affront à celui qui avait mis l’Orchestre sur la liste des meilleurs orchestres au monde. Le conflit de travail de 2002 a bien failli faire disparaître à tout jamais l’Orchestre symphonique de Montréal.
C’est une erreur de croire que les organisations de notre société sont éternelles et indépendantes de leurs créateurs et que l’ont peut les remplacer à souhait comme bon nous semble. Ce sont les hommes et les femmes qui dirigent nos institutions qui en font ce qu’elles sont et non l’inverse. Charles Dutoit était le créateur de l’Orchestre symphonique de Montréal commenous l’avons connu durant 25 ans entre 1977 et 2002!
Par un miracle quelconque, les responsables ont réussi à régler le conflit syndical et par un autre miracle, ils ont réussi à convaincre un chef de la trempe de Kent Nagano de prendre la relève.
Quelque temps après son départ de Montréal, j’ai fréquenté une femme qui habitait dans le même immeuble où Dutoit possède un condo. Nous ne nous sommes jamais croisé mais le gardien me disait que Dutoit revenait souvent faire des séjours discrets dans son appartement de la rue Sherbrooke. Il avait aimé Montréal! C’était sa ville préférée!
Charles Dutoit est un homme passionné. Il aime ou il déteste. Mais un homme passionné ne pardonne pas à ceux qui l’ont bafoué et à qui il a tout donné. Je m’ennuie de ce grand musicien car il a du style et une certaine dégaine qui en font un être d’exception. Je me suis toujours considéré privilégié à chaque fois que je l'ai rencontré et encore plus quand j'assistais à ses concerts. Lorsque Charles Dutoit est arrivé à Montréal en 1977, l’OSM participait à une campagne publicitaire pour la ville où on y voyait Dutoit avec l’Orchestre à l’arrière-plan. On pouvait y lire : « La fierté a une ville!»
Malheureusement, comme le dit la chanson :« Tout passe… »
Lien Orchestre symphonique de Montréal
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