Stephen Harper est un politicien honnête sauf qu’il est comme la plupart de ceux qui goûtent au pouvoir, il n’est pas très ouvert à la discussion. Il n’accepte pas la contradiction et il croit fermement queses idées et sa vision politique sont les meilleures.
« Que le peuple me suive… »
Malheureusement pour lui, personne ne peut imposer éternellement ses idées sur son environnement. Peu importe le degré de puissance que l’on possède, un jour ou l’autre, il y a rébellion. Le plus bel exemple est le cheval envers son maître. Si un cavalier est ingrat et méchant envers sa monture, il est certain que le cheval le surprendra un jour en l’éjectant de la selle ou pire encore, en le ruant dans un coin de l’écurie lorsque l’occasion se présentera.
Stephen Harper n’a jamais été tendre envers ses adversaires politiques et il a toujours considéré que le maître à bord, c’est lui. Il lui est arrivé ce qui arrive aux cavaliers négligents, il est tombé de cheval. Heureusement pour lui, la chute n’a pas été mortelle. Reste à savoir s’il pourra remonter en selle et réussir à diriger le pays avec harmonie.
En politique, c’est le monde des compromis. Brian Mulroney avait bien compris le système lorsqu’il est arrivé à Ottawa en 1984. Il avait promis durant la campagne de transformer la machine gouvernementale en un système efficace comme l’était le secteur privé à l’époque.
Pas de gaspillage et de l’efficacité!
Sauf que Brian s’est rapidement aperçu que le gouvernement a des règles et qu’il vaut mieux travailler en collaboration plutôt qu’être en conflit. Les hauts fonctionnaires sont là pour leur compétence tandis que les politiciens sont les élus du peuple. Ils sont là pour juger si le système correspond aux attentes et il vaut mieux s’appuyer sur les fonctionnaires plutôt que de les combattre.Stephen Harper n’a jamais voulu accepter le fait que l’on obtient plus de quelqu’un en étant convaincant plutôt que d’exiger par autorité. Mais malgré ce défaut, Harper a toujours survécu car il est chanceux.
Lorsqu’il fut élu chef du Parti conservateur, Belinda Stronach lui faisait ombrage. Paul Martin lui a rendu un fier service en invitant Stronach à changer de parti. Harper ne l’a jamais dit sur la place publique mais il était très heureux de ce départ car il ne pouvait pas supporter près de lui cette femme riche et charismatique. Encore aujourd’hui, Harper est chanceux. Si les Libéraux fédéraux avait eu un chef solidement en place, il était cuit. Sauf que le soir du message à la nation, Stéphane Dion lui a sauvé la vie en apparaissant à la télévision dans le vidéo que l’on connaît. (voir photo plus haut)
Il faut maintenant attendre le 27 janvier mais de deux choses l’une: ou bien Harper aura décidé de changer son comportement, ou bien il sera encore une fois chanceux.
On chasse difficilement le naturel car il revient au galop mais parfois, le bossu est éternellement chanceux. À suivre!
Note: Il faudra surveiller aussi l'avenir de Mario Dumont. La rumeur circule de plus en plus qu'il deviendrait le lieutenant de Stephen Harper au Québec. La façon élégante par laquelle il a rapidement démissionné de l'ADQ après l'échec de son parti lors de la campagne électorale du 8 décembre a augmenté l'admiration et le respect que témoignent les Québécois envers Dumont.
Bernard Bujolod -
Lien Cabinet du Premier ministre du Canada
Photos du haut: Le cheval de saut Heljon Deruerie et Stephen Harper
Photos du haut: Le cheval de saut Heljon Deruerie et Stephen Harper
Photo du bas: Stéphane Dion et son vidéo à la nation
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